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Neurosciences affectives : Tout savoir sur le cerveau !

Comment les neurosciences affectives impactent-elles les relations et émotions sur le développement du cerveau ? Tout savoir sur leur apport en formation !

Rana Ramjaun

Responsable des contenus web chez MyConnecting IA, je partage mon expertise autour de sujets en lien avec la formation professionnelle et le développement des compétences.

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Contrairement aux neurosciences cognitives (apprentissage, mémoire), les neurosciences affectives (étude des émotions, des sentiments, des capacités relationnelles, etc.) sont très peu connues en France. Pourtant les dernières découvertes sont majeures pour l’éducation et l’enseignement.

Ce sont des sciences très récentes, développées au 21ème siècle, qui étudient les activités cérébrales lorsque nous vivons des émotions et que nous sommes en relation avec les autres. Elles se différencient des neurosciences cognitives qui traitent des mécanismes cérébraux sur le plan intellectuel. Grâce aux neurosciences, nous avons pu découvrir que la bienveillance et l’empathie sont des facteurs clés qui contribuent à l’épanouissement de l’être humain.

Les neurosciences affectives concernent l’étude des mécanismes neuronaux de l’émotion. Ce domaine interdisciplinaire associe les neurosciences à l’étude psychologique de la personnalité, des émotions et de l’humeur. Les émotions étant liées aux activités dans les zones du cerveau qui dirigent notre attention, motivent notre comportement et déterminent la signification de ce qui se passe autour de nous, pourraient être au service de l’apprentissage.

L’émergence des neurosciences affectives

D’après le modèle des neurosciences affectives élaboré par Jaak Panksepp qui s’appuie sur une approche pluridisciplinaire, nous avons hérité de lointains ancêtres nos systèmes émotionnels de base, et partageons ce « trésor archéologique » avec de nombreux mammifères, dont nos plus proches cousins les grands singes.

Les travaux de Paul Broca (1878), James Papez (1937), et Paul D. MacLean (1952) suggèrent que l’émotion est liée à un groupe de structures au centre du cerveau appelé système limbique, qui comprend l’hypothalamus, le cortex cingulaire, les hippocampes et d’autres structures. Des recherches ont montré que les structures limbiques sont directement liées à l’émotion, mais il a été démontré que les structures non limbiques avaient une pertinence émotionnelle plus grande. On pense actuellement que les structures cérébrales telles que l’amygdale, le thalamus, le fornix,etc. sont impliquées dans les émotions.

Malgré leurs interactions, l’étude de la cognition a, jusqu’à la fin des années 90, exclu les émotions et mis l’accent sur des processus non émotionnels (mémoire, attention, perception, action, résolution de problèmes et imagerie mentale). En conséquence, l’étude des bases neuronales des processus non émotionnels et émotionnels est apparue sous deux domaines distincts : les neurosciences cognitives et les neurosciences affectives. La distinction entre processus non émotionnels et processus émotionnels est maintenant considérée comme largement artificielle, car les deux types de processus impliquent souvent des mécanismes neuronaux et mentaux qui se chevauchent. Ainsi, lorsque la cognition est prise au sens le plus large du terme, la neuroscience affective pourrait également être appelée neuroscience cognitive de l’émotion.

À quoi servent les émotions ?

Une émotion est une réaction physiologique à un événement extérieur. Il existe 4 émotions de base:

  • La joie
  • La tristesse
  • La peur 
  • La colère

Le fait d’exprimer ces émotions, permet de les calmer mais beaucoup d’adultes ne savent pas le faire. Se reconnecter à ses émotions demande un travail qui demande à faire appel à l’intelligence émotionnelle notamment. Les émotions sont primordiales pour :

  • Se connecter à soi-même
  • Avoir un sens éthique et moral
  • Faire des choix

Les neurosciences affectives en apprentissage

Les émotions jouent un rôle prépondérant en apprentissage. L’apprentissage, la mémoire sont très impactés par les émotions. Apprendre dans la joie stimule notre mémoire. Récemment, les neurosciences affectives ont beaucoup fait pour découvrir ce rôle. Un attachement émotionnel profond à un domaine donné permet une compréhension plus profonde de la matière et, par conséquent, l’apprentissage se produit et dure. Lors de la lecture, les émotions ressenties par rapport aux émotions décrites dans le contenu affectent la compréhension. Une personne qui se sent triste comprendra mieux un passage triste qu’une personne se sentant heureuse.

Par conséquent, l’émotion d’un apprenant joue un rôle important pendant le processus d’apprentissage. L’émotion peut également être incarnée ou perçue à partir de mots lus sur une page ou de l’expression du visage d’une personne. Des études de neuroimagerie utilisant l’IRMf ont démontré que la même région du cerveau qui est activée quand on ressent du dégoût est également activée quand on observe une autre personne ressentir du dégoût. Dans un environnement d’apprentissage traditionnel, l’expression du visage de l’enseignant peut jouer un rôle essentiel dans l’acquisition du langage par les apprenants. Montrer une expression faciale effrayante lors de la lecture de passages contenant des tonalités effrayantes aide les apprenants à comprendre le sens de certains mots de vocabulaire et à comprendre le passage. 

Gérer ses émotions grâce aux neurosciences affectives

En apprentissage, le rôle du formateur doit être celui d’un facilitateur, il doit aider les apprenants à exprimer leurs émotions, à s’apaiser et à se calmer afin de développer chez eux de l’empathie. Le psychologue Allan Shore explique que plus un formateur est calme, l’apprenant exprime plus facilement l’empathie, la capacité à prendre des décisions et encore d’autres émotions.

Ainsi, le formateur doit éviter toute violence éducative (physique, verbale, non verbale, isolement forcé…) et toute source de stress. Un stress important et répété chez les apprenants pourrait perturber les apprentissages. En effet, quand le stress est important en quantité et prolongé dans le temps, le cortisol (une des hormones du stress) peut détruire des neurones qui jouent un rôle dans la mémoire, la gestion des émotions, la résilience et les capacités relationnelles.

Catherine Gueguen écrit que, pour aller bien, un individu doit recevoir de l’empathie, doit être capable de s’exprimer librement, doit se sentir encouragé, recevoir un apprentissage bienveillant. Les relations humaines sont capitales et une grande partie du cerveau est dévolue aux relations sociales. Les neurosciences affectives et sociales montrent qu’une relation chaleureuse et empathique génère une meilleure relation entre formateur et apprenant. Et donc, l’environnement social, affectif agit directement, en profondeur sur le cerveau de façon globale : cerveau cognitif et cerveau affectif.

Les neurosciences affectives chez MyConnecting

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