Dans un contexte empreint d’incertitudes, la résilience organisationnelle s’avère vitale pour la survie des entreprises. Une entreprise résiliente est celle qui a la capacité à s’adapter rapidement aux perturbations, aux épreuves et aux échecs, tout en maintenant son activité économique et en protégeant les collaborateurs, les actifs et la valeur globale de la marque. La résilience de l’entreprise va au-delà de la simple reprise après une situation chaotique mais implique de savoir, pour elle et ses collaborateurs, prendre du recul, analyser et comprendre afin de pouvoir rebondir et se projeter dans l’avenir.
L’entreprise résiliente devra aussi compter sur des employés qui sauront faire preuve de résilience pour continuer à avancer. La bonne nouvelle ? La capacité à être résilient dans son quotidien professionnel est une compétence qui s’acquiert. La formation Résilience au quotidien qui fait partie de la gamme des formations Soft skills de MyConnecting en est une illustration.
Selon une étude menée à l’Université Paris-Saclay menée par Marie Noéline Sinapin (rapport de recherche « Les entreprises et les suites de la crise Covid-19 : un nouveau modèle d’organisation entre efficacité et résilience »), les entreprises devront renforcer leur agilité en devenant plus proactifs, afin qu’ils soient mieux à même de saisir de nouvelles opportunités. Voici les leviers à considérer par les entreprises afin de développer leur capacité de résilience.
1. La résilience nécessite une approche responsable et durable
Les entreprises socialement responsables qui appliquent la norme ISO 26000 s’assurent que leur organisation et leurs opérations tiennent compte de leur impact sur la société, l’environnement et l’économie. Grâce à un cercle vertueux de développement durable et de responsabilité sociale, la résilience de tout un écosystème d’entreprise peut être directement améliorée.
2. Accroître la sensibilisation aux risques
La manière dont les entreprises réagissent aux perturbations peut être essentielle à la façon dont elles seront affectées par une crise à long terme. Les entreprises doivent s’engager avec toutes les parties prenantes de leur activité économique, y compris leurs fournisseurs et prestataires logistiques, afin d’identifier les risques éventuels et les plans d’action en conséquence. Cela permettrait une visibilité complète pour tout ceux concernés et d’être préparés à toute éventualité.
Construire des plans d’action avec analyse de scénarios peut être avantageux car ils peuvent limiter les effets de la catastrophe sur l’entreprise.
3. Capacité d’adaptation
Pour que les entreprises survivent à une crise majeure, comme celle causée par la pandémie de la Covid-19 notamment, elles doivent évaluer les moyens par lesquelles elles peuvent proposer les meilleurs produits ou services à leurs clients. Cela les oblige à être conscients de tout nouveau besoin de produit ou service que les consommateurs ont, par exemple, des équipements de protection individuelle et des désinfectants pour les mains. Pour les entreprises qui offrent des services, cela implique de rechercher de nouvelles façons de présenter leurs services tout en tenant compte des impacts et des risques environnementaux.
Les entreprises peuvent également réduire le nombre de produits et services qu’elles offrent qui ne sont peut-être pas très demandés sur le moment et se concentrer sur ceux qui sont en demande. Ils peuvent également collaborer avec d’autres entreprises afin de répondre aux nouvelles demandes de produits et de services des consommateurs.
4. Protéger la main-d’œuvre
Tous les travailleurs de la chaîne d’approvisionnement jouent un rôle essentiel dans le succès des entreprises et il est impératif qu’ils soient pris en charge. Qu’il s’agisse de fournisseurs, de pigistes ou de partenaires ; ils ont tous besoin de se sentir soutenus pour rester productifs. Cela peut être fait en s’assurant de la bonne santé physique et mentale des collaborateurs.
En raison de la demande accrue de produits ainsi que des perturbations qui surviennent, cela pourrait être très stressant pour les salariés. Les entreprises devraient veiller à mettre en œuvre des mesures qui soutiennent la santé mentale et émotionnelle des travailleurs afin de prévenir les risques psychosociaux.
5. La résilience dépend également de l’innovation numérique
La nature de cette crise du coronavirus nous apprend que les méthodes de travail traditionnelles ne sont plus pratiques en toute circonstance. Lorsque des mesures de confinement strictes ont été appliquées, les entreprises qui opéraient à partir de serveurs physiques et d’environnements de bureau étaient instantanément désavantagées. Pour ceux qui étaient déjà basés sur le cloud avec une culture du travail à distance, il s’agissait plus d’un ajustement.
Le passage au cloud est une première étape logique pour les entreprises qui cherchent à pérenniser leurs opérations, et beaucoup le font dans le cadre de leur réponse à la Covid-19. Ce changement les mettra dans une meilleure position pour tirer parti de la future connectivité numérique avec les banques, les agences gouvernementales et d’autres organisations.
Cependant, les défis du passage à un modèle commercial numérique vont bien au-delà de la capacité technique. Ils sont également de nature personnelle et sociale. Pour de nombreuses entreprises, les réunions ont été remplacées par des visioconférences pour garder les équipes connectées. Ceux qui accordent la priorité à la communication – à la fois au niveau de l’équipe et de l’individu – peuvent trouver plus facile de maintenir la productivité sur le long terme.
6. Développer l’autonomie
Pour accroître leur productivité, les équipes ont besoin d’être autonomes et d’évoluer dans un environnement propice à la diffusion de l’information et à la prise de décisions. L’autonomie est une compétence indispensable qu’il faut sans cesse développer. Il est nécessaire de renforcer la capacité collective à prendre de meilleures décisions en mettant en place de moments d’échange pour que les collaborateurs puissent partager leurs expériences, protocoles et résultats.