La pandémie a engendré des changements sismiques dans notre façon de travailler, obligeant de nombreuses entreprises à passer d’une culture centrée sur le bureau à des méthodes de travail plus flexibles. Ce changement est en grande partie encore en phase expérimentale, car les entreprises tentent de concevoir et de tester des modèles de travail post-pandémie efficaces pour leurs opérations et leur personnel.
Bien sûr, personne ne sait quelle est la solution idoine. Ce qui fonctionne pour une entreprise peut ne pas fonctionner pour une autre ; les besoins des entreprises varieront selon le secteur, la taille et la structure. De nombreuses organisations, cependant, font de leur mieux pour rendre le travail plus flexible.
Certaines entreprises passent au full remote (100% télétravail), tandis que d’autres optent pour des environnements de travail hybrides avec des visions différentes.
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Qu’est-ce que le full remote ?
Avant la pandémie, le télétravail représentait un mode de travail épisodique, qui concernait que quelques employés. Depuis, confinement oblige, le télétravail s’est généralisé et fait désormais partie du quotidien de nombreux salariés. Est également apparue, la notion de full remote, c’est-à-dire le télétravail à 100%. Le collaborateur n’est que très rarement, voire jamais, dans les locaux de l’entreprise et ne travaille pas forcément de chez lui. Dans cette configuration, la liberté de gestion du temps et de lieu font partie des principes fondamentaux. Le full remote a la côte auprès des « digital nomades » qui n’ont besoin pour travailler que d’un ordinateur et d’une bonne connexion internet.
Il existe deux genres de full remote :
- Le premier : l’entreprise conserve des bureaux physiques où le collaborateur peut, de temps à autre, retrouver ses collègues, son manager, etc., pour des réunions ponctuelles ou tout simplement pour garder un lien avec l’entreprise ;
- Le second : le full remote « total » dans lequel l’entreprise ne conserve aucun local et où le collaborateur ne garde pas de lien « physique » avec l’entreprise. Donc, pas de « bureau » d’entreprise où les collaborateurs se rencontrent.
Télétravail : des avantages mais aussi des points de vigilances
Travailler de chez soi a longtemps été un rêve pour bon nombre de Français. En effet, le travail à domicile inspire un sentiment de liberté, un accroissement de la performance et de la productivité, un meilleur équilibre vie personnelle et vie professionnelle. En outre, que de temps gagné sur les trajets tout en brisant la routine du métro-boulot-dodo ! Ajoutée à tout cela, la flexibilité des horaires, le télétravail est définitivement attractif.
Toutefois, lorsque la crise sanitaire a généralisé le télétravail dans l’Hexagone, le rendant même obligatoire pour certains métiers, plusieurs collaborateurs se sont rendu compte de ses inconvénients.
Ils ont notamment vu leurs contacts sociaux se restreindre à l’essentiel, développé un sentiment d’isolement, de démotivation, de stress et même d’anxiété, se sentant comme « déconnectés » du monde extérieur. Bien que le « full remote » (télétravail à 100%) soit un outil majeur dans la lutte contre la propagation de la Covid-19 et de ses variants, ce mode de travail alternatif ne convient pas à tous. Certains salariés ne disposent pas d’un environnement professionnel adapté chez eux, éprouvent des difficultés de concentration ou ne supportent tout simplement pas les réunions à distance.
Full remote : une pratique à adopter ?
Dans le cas d’une entreprise qui peut se permettre de ne pas avoir de locaux (c’est-à-dire que tous les employés font des métiers qui peuvent être effectués à distance), le full remote procure de nombreux avantages. Le gros avantage pour toute entreprise envisageant de passer en full remote est l’argent qui pourrait être économisé en éliminant l’espace de bureau. Les paiements de loyer, les services publics et les dépenses connexes telles que les coûts d’assurance et d’entretien s’additionnent rapidement et constituent un réel gain financier. Ensuite, l’entreprise a la possibilité de recruter des talents sans contraintes géographiques puisqu’il n’y a plus l’obligation de se rendre au bureau. On peut rajouter à la liste des avantages, ceux qu’on a cité pour les salariés et qui se traduisent en plus de performance et de productivité pour l’entreprise.
Si la collaboration à distance est efficace grâce à tous les outils digitaux dont les entreprises disposent actuellement, les personnes qui s’opposent au full remote pensent que rien ne remplacera le contact humain. La cohésion n’est-elle pas le facteur clé de succès de toute équipe et de toute organisation ? Chacun donnant le meilleur de soi pour participer au projet commun. Il y a plus de difficulté à faire émerger l’esprit d’équipe et de maintenir l’adhésion si tout le monde est à distance, selon certains. Le travail à distance est autant d’occasions manquées de communiquer.
100% télétravail : 2 dimensions clés
Adopter les outils adéquats
Le travail à distance n’est devenu possible qu’au cours des 10 dernières années grâce à l’essor de la technologie basée sur le cloud. Désormais, les équipes peuvent se connecter en ligne au lieu de travailler au bureau.
Pour une entreprise en full remote, les outils choisis doivent inclure :
Un logiciel de gestion de projet permettant aux équipes d’organiser, de collaborer, de suivre et de livrer des projets. Ces QG virtuels offrent un flux de travail rationalisé où tout membre d’une équipe peut s’enregistrer, travailler ou surveiller l’avancement des tâches à distance.
Une solution de stockage dans le cloud, où les employés peuvent télécharger, accéder, partager, modifier, sauvegarder et télécharger des fichiers et des informations à partir d’un emplacement sécurisé.
Des outils de communication et de visioconférence, tels que Teams et Zoom. Lorsque tout le monde utilise les mêmes outils pour rester en contact, les équipes en télétravail peuvent collaborer de manière productive tout en réduisant les problèmes de communication.
Soigner l’onboarding des nouveaux arrivants
Pour des collaborateurs expérimentés ou rompus aux organisations avec une dimension distancielle, le full remote marche très bien. Cela est plus compliqué avec de jeunes recrues qui peuvent avoir des difficultés à trouver leurs repères surtout pendant les premiers jours de travail. Il est donc important de ne pas les lâcher dans la nature. Certaines entreprises optent pour un programme de mentorat en mettant une nouvelle rerue en contact avec trois personnes dans l’entreprise : une qui fait le même travail, une qui joue le rôle de manager et une personne plus haut placée qui a une vision à long terme. Ce réseau de relations solide facilite le processus d’intégration.