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France relance : quelles mesures pour la formation ?

Financement

Le premier ministre, Jean Castex, a dévoilé, ce jeudi 3 septembre, le plan de relance économique qui sera déployé par le Gouvernement, baptisé « France relance » et qui est constitué de 3 volets principaux : l’écologie pour accompagner la transition vers une économie plus verte et plus durable, la compétitivité pour donner aux entreprises les conditions les plus favorables pour développer leurs activités et ainsi préserver l’emploi des salariés, et la cohésion pour garantir la solidarité entre les générations, entre les territoires, et entre tous les Français. Ce plan de relance s’inscrit dans dans la continuité des aides et soutiens aux entreprises et aux salariés pour faire face aux conséquences, parfois désastreuses, de la crise sanitaire et économique due au Coronavirus COVID-19. 100 milliards de subventions ont été annoncés dans le cadre de ce plan de relance 2020. Mais quid de la formation professionnelle ? Quelles mesures seront prises pour le développement des compétences des salariés et les demandeurs d’emploi ?

Le pilier « emploi-formation-compétences » du volet « cohésion sociale et territoriale » du plan de relance économique, est doté d’une enveloppe de 15 milliards d’euros. Il repose sur trois grands axes : le plan jeune, le plan anti-licenciement avec le soutien à l’activité partielle longue durée et le FNE-formation, et l’investissement dans les compétences, pour notamment soutenir les reconversions. En outre, 300 millions d’euros seront consacrés aux organismes de formation afin de les aider à digitaliser leur offre.  

L’objectif visé est ambitieux : la création de 160 000 emplois d’ici à 2022 et à sauvegarder 300 000 emplois qui auraient été détruits sans le dispositif d’activité partielle longue durée.

La formation des salariés en activité partielle

Une enveloppe d’un milliard d’euros sera consacrée à la formation des salariés en activité partielle. Cela se fera à travers le dispositif FNE-formation (Fonds national pour l’emploi) qui est déjà déployé sur tout le territoire avec une prise en charge de 100% des coûts pédagogiques et devrait évoluer à partir du 1er octobre 2020. Le nouveau taux de prise en charge sera de 70% et à hauteur de 80% pour les salariés en activité partielle longue durée (APLD). L’objectif est d’utiliser le temps non travaillé pour se former. Pour rappel, Le FNE-Formation est un dispositif d’aide à la formation des salariés placés en activité partielle ou en activité partielle de longue durée. Le but étant de faciliter la continuité de l’activité des salariés face aux transformations liées aux mutations économiques, et de favoriser leur adaptation à de nouveaux emplois en cas de changements professionnels dus à l’évolution technique ou à la modification des conditions de production.

Déjà depuis avril, le FNE a financé les formations de 150.000 salariés en activité partielle pour un montant de 150 millions d’euros.

De plus, depuis ce jeudi, les entreprises privées peuvent abonder le compte personnel formation (CPF) de leurs salariés, en sus des droits de base (500 euros par an versés par la Caisse des dépôts, 800 pour les moins qualifiés).

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Abonder les formations des métiers stratégiques de demain

Abondement à 100% du reste à charge !

L’objectif affiché à travers cette mesure est de renforcer « renforcer les formations des métiers stratégiques de demain, en relation avec les branches professionnelles et en cohérence avec les priorités du plan de relance ».

À travers cette mesure, c’est 100% du reste à charge d’un dossier de formation (estimation du coût moyen de 1 000 €) mobilisé dans le cadre du CPF pour des formations portant sur des secteurs stratégiques.

Plusieurs secteurs prioritaires ont été définis dans le plan de relance, France relance :

  • transition écologique
  • numérique
  • industries en lien avec la souveraineté économique
  • les métiers liés au grand âge et à la santé

Ces formations qui bénéficieront d’abondements par l’État devront ainsi concerner ces domaines et contribuer à renforcer l’acquisition de compétences pour exercer les métiers stratégiques de demain.

Une enveloppe de 25M€ sera allouée à ce dispositif (5 millions d’euros en 2020, 20 millions d’euros en 2021) avec pour objectif de former 25 000 personnes d’ici fin 2021.

Hausse de la rémunération des demandeurs d’emploi en formation

Afin d’inciter les demandeurs d’emploi à suivre une formation professionnelle, une enveloppe de 100 millions d’euros est prévue pour augmenter leur rémunération. Grâce à cette mesure, ils se verront verser une prime de 150 euros à l’entrée en formation, puis par la suite une revalorisation de la rémunération. Le ministère du Travail précise que cette somme va monter jusqu’à 200 euros pour les 16-18 ans et de 300 à 500 euros pour les 18-21 ans. Quant aux plus de 21 ans, la rémunération passera à 710 euros contre 330 à 650 selon les cas aujourd’hui.

France relance : aide à la reconversion

Le dispositif de reconversion ou promotion par alternance (Pro-A), qui permet aux salariés de se former afin qu’ils puissent plus facilement changer de métier grâce à l’acquisition d’une certification professionnelle inscrite au RNCP. Le dispositif Pro-A est destiné :

  • aux salariés en CDI
  • aux salariés bénéficiaires d’un CUI (contrat unique d’insertion) à durée indéterminée
  • aux salariés, les sportifs ou entraîneurs, en CDD
  • aux salariés placés en activitépartielle

Le coût estimé de cette mesure est de 270 millions d’euros.

En outre, 110 millions d’euros viendront renforcer le CPF de transition qui permet de maintenir la rémunération pendant la durée de la formation qui conduit à un changement de profession.

Formation des jeunes

Le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) financera 200 000 places supplémentaires de formations ciblées sur les métiers dits d’avenir, dont 100.000 formations qualifiantes proposées sur l’application mobile CPF Moncompteformation.

Modernisation des organismes de formation

France relance a prévu d’allouer entre 200 et 300 millions d’euros aux organismes de formation afin qu’ils puissent digitaliser leurs services, de restructurer ou encore à améliorer leurs plateaux techniques. Cette mesure s’appuie sur les enseignements de la période de confinement pour moderniser en profondeur le système de formation et construire les conditions post-Covid en matière de pédagogie.

De nouvelles technologies d’enseignement telles que les serious games ou la réalité virtuelle devraient faire leur apparition dans le paysage de la formation professionnelle.

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L'auteur
Rana Ramjaun
Responsable des contenus web chez MyConnecting, je partage mon expertise autour de sujets en lien avec la formation professionnelle et le développement des compétences.

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