La digitalisation est-elle fossoyeuse d’emploi ? Serons-nous tous remplacés par des machines ? Quels seront les besoins des entreprises à court ou plus long termes ? Quels profils les entreprises rechercheront-elles en complément des IA ?
Dans le paysage actuel en constante évolution, chaque lieu de travail doit s’adapter aux transformations numériques et technologiques majeures s’il veut rester compétitif. L’automatisation et la digitalisation des postes de travail sont souvent considérées comme un événement négatif, car elles sont synonymes de pertes d’emplois pour beaucoup d’entre nous. Cependant, les recherches ont montré que non seulement les nouvelles technologies impactent positivement le monde du travail, mais que l’on s’attend à ce que davantage d’emplois soient créés que ceux remplacés par la digitalisation et l’automatisation.
L’automatisation : fossoyeur de métiers ?
Les recherches en la matière démontrent qu’il n’existe pas de corrélation entre le taux d’automatisation et le taux de chômage. En témoignent, les taux de chômages de deux des pays les plus robotisés au monde, le Japon et l’Allemagne, qui sont parmi les plus bas au monde. Ce taux tourne autour des 3%, un chiffre impressionnant !
En fait, l’automatisation, si elle est vue comme le remplacement des hommes par les machines va conforter ce sentiment anxiogène qui a fait son chemin dans nos sociétés dès le début de l’industrialisation. Au contraire, l’automatisation c’est également et surtout un moyen de soulager les travailleurs des tâches rébarbatives ou chronophages mais également créatrice de nouveaux métiers. Selon une étude d’Eurostat, à l’horizon 2025, la digitalisation va créer au moins deux fois plus d’emplois qu’elle va en faire disparaître. Autre changement que va engendrer la digitalisation est que les actifs devront se reconvertir et changer de métiers, plusieurs fois au cours de leur vies professionnelles.
L’automatisation crée plus d’emplois qu’elle ne détruit
Dans les années 1800 déjà, des travailleurs et ouvriers, appelés Luddites, brisaient les machines à tisser, considérées comme des menaces pour beaucoup d’emplois manuels. Récemment, on entend des voix qui s’élèvent contre les caisses automatiques qui mettraient en péril le travail de certains parmi le personnel de vente. Tôt ou tard, les chauffeurs de taxi s’inquiéteront des voitures autonomes. La bataille entre l’homme et les machines remonte à plusieurs siècles. Est-ce que les machines nous font perdre nos emplois ? Ou, simplement, allègent-ils notre charge de travail ?
Une étude réalisée par les économistes du cabinet-conseil Deloitte cherche à apporter un éclairage nouveau sur la relation entre les emplois et la montée en puissance de la technologie grâce à des données de recensement datant de 1871 pour l’Angleterre et le pays de Galles.
Leur conclusion est sans appel : au lieu de détruire des emplois, la technologie a été une « excellente machine à créer des emplois ». Les conclusions de Deloitte, telles qu’une multiplication par quatre du personnel des bars depuis les années 50 ou une augmentation du nombre de coiffeurs au cours de ce siècle suggèrent aux auteurs que la technologie a augmenté le pouvoir de dépenser, créant ainsi une nouvelle demande et de nouveaux emplois. La relation automatisation et emploi ne peut être analysée de façon linéaire. Il y a certainement pleins d’implications qui font que même si certains emplois disparaissent avec l’arrivée des machines, d’autres sont créés et le mode de vie des gens change, ce qui crée des nouveaux besoins et par conséquent engendre la création de nouveaux emplois et d’opportunités d’entreprendre.
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L’inquiétude liée à l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle est l’objet de tous les fantasmes. Plusieurs films et séries à succès ont dépeint un monde, souvent dystopique, dans lequel l’intelligence artificielle permettrait aux machines ou ordinateurs de dominer l’homme. Comme pour toute chose, c’est l’utilisation qu’on en fait qui va déterminer le réel atout de l’IA pour nos sociétés. D’abord, les outils dotés d’IA vont permettre d’éliminer les tâches répétitives et chronophages. Ensuite, on parle du travailleur augmenté : toutes les capacités d’analyse et autres outils seront au service des employés pour doper leurs compétences et augmenter leur efficacité au travail. De manière plus générale, utilisation de l’IA peut faire progresser la recherche en réalisant de façon accélérée ce qui auparavant prendrait des années. Elle va également engendré la création de nouveaux métiers. Mais il est nécessaire d’instaurer des bonnes pratiques et d’avoir une réflexion éthique par rapport à l’IA.
La digitalisation va créer plus d’emplois qu’elle va en détruire
Divers études montrent qu’alors que plusieurs fonctions au sein de certains départements sont déjà automatisées ou devraient l’être au cours des trois prochaines années, une majorité de responsables envisagent d’augmenter leurs effectifs pour aider à mettre en œuvre les efforts de digitalisation et d’automatisation au sein leur entreprise. On peut également constater que plusieurs métiers temporaires ou contractuels seront créés. Ces tendances soulignent en outre que la numérisation et l’automatisation accrues sur les lieux de travail ne consistent pas à détruire des emplois, mais plutôt à s’adapter au changement – ce qui, à son tour, crée de nouvelles opportunités.
En effet, les entreprises modernes ont besoin de compétences variées, de ressources et d’actifs pour pouvoir réagir rapidement et avec souplesse aux défis. Les entreprises devraient adopter la digitalisation, car elle permettra de prendre des décisions plus rapidement, d’améliorer la collaboration et l’innovation parmi les équipes et de réduire les risques d’erreurs.
Transition des compétences nécessaire pour gérer le changement
En termes de perte d’emploi, dans une étude réalisée auprès des directeurs financiers australiens, la plupart (86%) s’accordent à dire que l’automatisation du lieu de travail n’implique pas une réduction du nombre d’employés des services financiers dans leur équipe, mais qu’elle nécessite plutôt un changement des compétences nécessaires.
Les dirigeants financiers australiens sont également d’accord sur le fait que les principales caractéristiques qui sont devenues primordiales pour les professionnels de la finance au sein de leur organisation à la suite de la numérisation sont la flexibilité, la communication et la capacité à faire passer les idées.
La demande en professionnels de la finance qualifiés, dotés de ces caractéristiques professionnelles, ne fera que croître à mesure que les entreprises australiennes continueront à mettre en œuvre la numérisation et à adopter de nouvelles technologies sur leur lieu de travail.
La gestion de ce changement doit s’inscrire dans une approche intégrée de la digitalisation qui inclut un effectif permanent et flexible, apte à maîtriser les processus de digitalisation, ainsi qu’un investissement approprié dans la formation du personnel afin de s’assurer que le personnel dispose des compétences qui seront requises pour les métiers de demain.
Se former et s’adapter
Pour pouvoir rester compétitif sur le marché du travail, il est nécessaire pour un actif de faire des mises à niveaux ou acquérir de nouvelles compétences et connaissances. Pour les entreprises également, la formation est la réponse aux besoins en compétences nouvelles engendrés par la digitalisation. Chez MyConnecting, nous faisons de vous un expert en digital, qui maîtrise les avancées technologiques et qui sait en faire des opportunités. L’acculturation au digital se fait par des ateliers, par des parcours 100 % personnalisés, flexibles et efficaces. Nous suivons les dernières tendances qui tournent autour de l’intelligence artificielle et de la robotique pour rendre nos formations de plus en plus innovantes. Chez MyConnecting, vous êtes au cœur de la transformation digitale ! La transmission, le partage, la création, la collaboration forgent ainsi notre ADN !
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Bonjour et merci pour cette analyse.
Les questions que vous soulevez sont assez pertinents. Je crois que la présence des machines dans tous les domaines va alléger, faciliter et rendre plus rapide la charge de travail. En même temps, il faut accepter le fait que les technologies ne peuvent pas remplacer l’humaine à 100%. Derrière chaque système automatisé il y a des gens, des spécialistes qui gèrent et qui maintient le fonctionnement. Par contre, ce ne seront plus les mêmes qualifications professionnelles que le marché du travail exigera. Tout change en fait. Je travaille depuis longtemps dans le domaine d’immobilier. Nous avons passé à la digitalisation immobilière depuis 2020 (https://www.i-w-s-logiciel.com/): logiciel immobilier IWS, intégration des fonctionnalités d’automatisation et dématérialisation comme la signature numérique, création de site immobilier, création de la marque sur les réseaux sociaux, nous avons intégré également le système de la VOIP. Il y a encore beaucoup de solutions à adopter pour qu’on puisse dire que nous sommes 100% digitalisé, mais déjà avec les outils que nous avons le travail des agents immobiliers est complètement changé. C’est plus efficace, rapide, le travail est bien organisé, le logiciel permet de faire le suivi automatique, etc. Par contre, est-ce que ces outils ont remplacé le travail d’un agent immobilier ? Non. Aujourd’hui, en parallèle des outils digitaux et d’automatisation du travail, nous demandons plus de qualification personnelle, responsabilité, respect envers le client, capacité d’écouter et de comprendre les besoins clients, etc. Nous allons toujours avoir des innovations technologiques dans tous les domaines et notre travail est de pouvoir s’adapter rapidement, d’acquérir des nouvelles connaissances, etc.