En 2023, le monde du travail continue d’évoluer. La pandémie a propulsé la transformation numérique plusieurs années dans le futur, et la relation employé-employeur s’est transformée. Bien que les RH aient été à la pointe du changement et de la gestion de la crise ces dernières années, elles risquent de rater le coche si elles ne sont pas dans une démarche innovation constante, d’où le besoin d’être à l’affût des nouvelles tendances RH afin de pouvoir répondre aux aspirations des salariés, notamment.
Nul ne peut ignorer l’impact considérable qu’a eu le Covid-19 sur l’activité économique et la manière de travailler des entreprises ces dernières années. Recours, au pied levé quasiment, au télétravail, confinement, chômage partiel, la pandémie a marqué notre façon de vivre et de travailler. Les effets de la pandémie continuent d’impacter la manière dont les salariés perçoivent leur travail et leurs priorités en général.
Conserver ses talents : une des tendances RH qui s’installe
Autre enjeu pour les RH, la rétention des talents. Dans un contexte où les employés n’hésitent pas à partir si les conditions ne sont pas réunies au sein de leur entreprise pour qu’ils s’y épanouissent, comment faire en sorte de conserver les talents ? Le bien-être, l’investissement dans formation continue des collaborateurs et une bonne dose de flexibilité sont les solutions qui semblent sortir du lot.
Autre chantier auquel il faudra s’attaquer pour les entreprises, c’est la transformation digitale, qui a pris un grand coup d’accélérateur avec notamment le recours au télétravail dû au confinement. Les RH sont les fers de lance de la digitalisation qui devra se faire dans la transparence en consultation avec toutes les parties prenantes.
Voici les autres tendances qui se profilent pour les entreprises et les ressources humaines en 2023.
1. Faire preuve d’agilité
Le besoin des entreprises d’être agiles signifie de perfectionner leur capacité à s’adapter et à prendre de nouvelles directions lorsque les paradigmes sociaux, culturels et économiques changent, et nous avons déjà assisté à de multiples changements de paradigme ces 2 dernières années. Les responsables RH, étant les mieux placés pour le faire, seront amenés à conseiller leurs organisations sur sur la manière de s’adapter avec succès à des environnements changeants, d’autant plus que les employés ont des attentes de plus en plus élevées envers les entreprises et de leur direction pour résoudre les problèmes à la fois d’ordre social mais également culturel. La véritable agilité minimise le risque de se laisser submerger par les problèmes protéiformes qui peuvent survenir tout en augmentant la capacité d’adaptation des équipes afin de faire face à de nouveaux obstacles en 2023.
2. Accroître le niveau de quotient émotionnel (QE)
L’intelligence émotionnelle, influence différents éléments qui contribuent à la réussite d’une entreprise et de ses employés : la performance, l’adaptabilité, la motivation, le relationnel, etc.
Les leaders avec un QE élevé peuvent reconnaître, comprendre et composer avec leurs propres émotions et celles des autres, et transformer ces réflexions en action. Même une fois cette pandémie mondiale passée, le stress ne diminuera probablement pas et les employés s’attendront – et auront besoin – de réponses qui les satisfassent. L’entreprise sera plus à même à gérer cela si elle possède à tous les niveaux de l’entreprise des collaborateurs et des leaders dotés d’un fort quotient émotionnel.
3. Investir dans compétences
Une enquête récente, menée par Amazon et Workplace Intelligence, montre que 80% des employés placent l’amélioration de leurs compétences en première place de leurs priorités pour 2023.
Il faudra donc s’attendre à plus d’investissement dans les formations des collaborateurs pour leur permettre de se doter des compétences dont ils pensent avoir besoin pour être plus performants et sereins dans leur poste.
Les soft skills en première ligne
Alors que le monde de l’entreprise devient de plus en plus mouvant et complexe, les «soft skills» (adaptabilité, persuasion, résolution des problèmes) offrent aux entreprises une certaine garantie de pouvoir continuer à avancer grâce à des collaborateurs qui auront le savoir-être nécessaire pour s’adapter, faire preuve d’agilité et collaborer avec succès. Déjà, en 2020, une étude réalisée par Monster, indiquait que 85 % des recruteurs délaissent les «hard skills» au profit des «soft skills». Cette tendance ne fera que s’accroître en 2023.
Ainsi, au delà de rechercher des potentiels candidats à l’embauche pétris de soft skills, il faudra mettre en place des formations qui vont permettre aux collaborateurs d’acquérir ou de développer leurs soft skills.
4. L’hybride plus que jamais
Le travail hybride s’installe de plus en plus dans le paysage professionnel. Il y a certes pas mal d’entreprises qui demandent à leurs employés de faire un retour au bureau, mais elles ne lâchent pas le télétravail pour autant. Les entreprises ont bien compris que l’hybride est la nouvelle donne en matière en matière de management et constitue un enjeu certain pour les années à venir. Comment faire que tout le monde soit sur la même longueur d’onde si tout le monde n’est pas présent au même endroit ? Comment favoriser une cohésion d’équipe lorsque ses membres ne sont pas réellement ensemble ? Comment assurer une communication efficace ? Ces interrogations légitimes montrent qu’il faut que le manager d’une équipe hybride s’arme des outils et des techniques nécessaires de pouvoir mettre en place un travail collaboratif efficace et faire face aux challenges de ce nouveau mode de travail.
À noter, qu’avec le contexte économique difficile avec une inflation en hausse, beaucoup d’employés envisagent de faire des demandes pour pouvoir travailler à la maison et ainsi éviter les dépenses liées au déplacement pour le bureau.
Plus de flexibilité
On constate que, quelle que soit l’organisation de travail que l’entreprise choisit d’adopter en 2023, la flexibilité sera au cœur des enjeux managériaux. L’année 2022, aura été marquée entre autres par les phénomènes tels que le « quiet quitting » ou encore la « grande démission » qui témoignent d’un changement de paradigme de la part des salariés qui préfèrent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ceux et celles qui se retrouvent dans des structures qui n’ont pu injecter plus de flexibilité dans leur organisation de travail, préfèrent voguer vers d’autres horizons. Les entreprises se doivent d’être à l’écoute de ces aspirations au risque de voir leurs talents partir.
5. Importance accrue de la QVTC
La qualité de vie te des conditions de travail des employés est de plus en plus important dans un contexte où la rétention des talents est un enjeu majeur pour les entreprises. Il est primordial d’investir dans le bien-être des salariés pour qu’ils soient heureux et motivés.
La notion de QVCT ne confère pas seulement à des bons moments de détente et de convivialité mais c’est vraiment une démarche et un investissement dans la mise en place de mesures visant à améliorer les conditions d’une bonne santé des travailleurs, à la fois sur le plan physique et psychosocial. Le plan d’action des RH doit inclure des mesures en faveur du maintien de l’emploi, la prise en compte de l’évolution et le développement de carrière des salariés, la conduite du changement, les relations sociales entre les collaborateurs et un bon investissement dans la montée en compétences des salariés.
