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Blockchain : une compétence clé en 2020

Rana Ramjaun

Responsable des contenus web chez MyConnecting IA, je partage mon expertise autour de sujets en lien avec la formation professionnelle et le développement des compétences.

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La blockchain est en tête de liste des compétences que les dirigeants d’entreprises recherchent chez les employés du monde entier cette année, selon les conclusions d’une consultation menée par le plus grand réseau social professionnel, LinkedIn. En effet, LinkedIn a sondé sa grande communauté de professionnels afin de faire ressortir les hard skills et les soft skills les plus demandées par les entreprises. Ce réseau social compte plus de 660 millions d’utilisateurs et plus de 20 millions d’offres d’emploi.

La technologie blockchain a vu le jour en 2009 avec la naissance de la crypto-monnaie, mais a depuis cessé de prendre en charge l’utilisation de Bitcoin. La possibilité de stocker, valider, autoriser et déplacer des données sur Internet avec la blockchain signifie qu’elles sont désormais utilisées pour stocker et envoyer en toute sécurité tout actif numérique. La technologie stocke également un enregistrement permanent et non modifiable de saisie de données.

Ainsi, LinkedIn a découvert que la blockchain était la priorité absolue des employeurs qui recrutaient aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et en Australie. Pourtant, c’était à la fois la première fois que la blockchain arrivait dans le classement de LinkedIn des compétences recherchées et arrivait en première place.

Qu’est-ce que la blockchain ?

Cette technologie, développée à partir de 2008, permet de stocker des données est de transmettre des informations. Elle est caractérisée par des haut niveaux de standards de transparence et de sécurité car elle n’est pas régie par un organe central de contrôle. C’est-à-dire que les utilisateurs de cette technologie, peuvent partager des données sans intermédiaire lorsqu’ils sont connectés en réseau.

Voici une définition de la blockchain qu’on peut retrouver dans un rapport publié par la mission commune de l’Assemblé nationale sur les usages des chaînes de blocs et autres technologies de certification de registre :

 « Une blockchain est un registre, une grande base de données qui a la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs, tous également détenteurs de ce registre, et qui ont également tous la capacité d’y inscrire des données, selon des règles spécifiques fixées par un protocole informatique très bien sécurisé grâce à la cryptographie ».

Comment ça marche ?

Les principales caractéristiques du fonctionnement de la blockchain peuvent être résumées ainsi (selon les explications de la Banque de France) :

  • Un procédé cryptographique est utilisé pour l’identification de chaque partie (acheteurs, vendeurs)
  • La transaction est envoyée à un réseau (ou « nœud » de stockage) d’ordinateurs situés dans le monde entier
  • Chaque « nœud » héberge une copie de la base de données dans lequel est inscrit l’historique des transactions effectuées. Toutes les parties prenantes peuvent y accéder simultanément
  • Le  système  de  sécurisation  repose  sur  un  mécanisme  de  consensus  de  tous  les « nœuds » à chaque ajout d’informations. Les données sont déchiffrées et authentifiées par des « centres de données » ou « mineurs ». La transaction ainsi validée est ajoutée dans la base sous forme d’un bloc de données chiffrées (c’est le « block » dans blockchain)
  • La décentralisation de la gestion de la sécurité empêche la falsification des transactions. Chaque nouveau bloc ajouté à la blockchain est lié au précédent et une copie est transmise à tous les « nœuds » du réseau. L’intégration est chronologique, indélébile et infalsifiable

Les principaux avantages

Les avantages de base de la technologie Blockchain sont la décentralisation, l’immuabilité, la sécurité et la transparence.

  • La technologie blockchain permet de vérifier sans avoir à dépendre de tiers.
  • La structure de données dans une blockchain est uniquement en annexe. Ainsi, les données ne peuvent pas être modifiées ou supprimées.
  • Il utilise une cryptographie protégée pour sécuriser les registres de données. De plus, le registre actuel dépend de son bloc terminé adjacent pour terminer le processus de cryptographie.
  • Toutes les transactions et données sont attachées au bloc après le processus de vérification de confiance maximale. Il y a un consensus de tous les participants sur ce qui doit être enregistré dans le bloc.
  • Les transactions sont enregistrées par ordre chronologique. Ainsi, tous les blocs de la blockchain sont horodatés.
  • Les transactions stockées dans les blocs sont contenues dans des millions d’ordinateurs participant à la chaîne. Il est donc décentralisé. Il n’y a aucune possibilité que les données perdues ne puissent pas être récupérées.
  • Les transactions qui ont lieu sont transparentes. Les personnes qui ont reçu l’autorisation peuvent voir la transaction.
  • L’origine de tout registre peut être suivie le long de la chaîne jusqu’à son point d’origine.
  • Étant donné que divers protocoles de consensus sont nécessaires pour valider l’entrée, il supprime le risque de double entrée ou de fraude.
  • Avec les contrats intelligents, les entreprises peuvent prédéfinir des conditions sur la blockchain. Les transactions automatiques ne sont déclenchées que lorsque les conditions sont remplies.

Les applications de la blockchain

L’utilisation de la technologie blockchain ne se limite pas aux transactions réalisées via les cryptomonnaies (la bitcoin, par exemple). Nombreux sont les secteurs d’activités qui envisagent d’utiliser ou utilisent déjà cette technologie. Le rapport de la mission d’information commune de l’Assemblée nationale sur les usages des chaînes de blocs et autres technologies de certification de registre, détaille quelques-uns des champs d’utilisation de la blockchain : 

Secteur bancaire 

La technologie offre la possibilité de certifier des opérations dans des délais plus courts. Elle peut aussi favoriser le partage d’informations entre acteurs concurrents d’une place financière dans le respect du secret de leurs données commerciales et, ce faisant, faciliter la gestion de structures ou d’instruments communs en réduisant les coûts de contact et les frais d’administration

Secteur de l’assurance

L’apport de la blockchain tient par exemple à l’automatisation des procédures de remboursement et à l’allégement de certaines formalités à la charge des sociétés comme de leurs clients, sous réserve que les hypothèses et les conditions d’indemnisation et de préjudice soient clairement établies

Secteur de la logistique

La blockchain présente deux intérêts :

  • assurer une traçabilité des produits, ainsi que la mémoire des différentes interventions sur une chaîne de production et de distribution
  • alléger les formalités et créer les conditions d’une coopération entre les acteurs d’une filière, notamment en matière d’échange d’informations –  cet usage pourrait trouver aussi une application dans le secteur agro-alimentaire pour la traçabilité des aliments, particulièrement intéressante en cas de crise sanitaire

Secteur énergétique

En autorisant l’échange de services et de valeurs en dehors d’une instance de gestion centrale, la blockchain crée potentiellement les conditions de la mise en place – à une plus ou moins grande échelle suivant les capacités techniques – de réseaux locaux de production, d’échange et de revente d’énergie pour équilibrer l’offre et la demande à tout moment, ce qui est une contrainte forte des réseaux d’électricité en particulier

Mais de nombreux aux secteurs sont potentiellement concernés par l’utilisation de la technologie blockchain : santé, immobilier, luxe, aéronautique, etc.

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